Petit sujet léger...
Michel Drucker empêché de bâtir tranquille dans les Alpilles
A quoi ça sert d'être people si on ne peut plus construire sa villa paisiblement ? Après Jacques Séguéla en Corse, c'est au tour de Michel Drucker d'être empêtré dans son permis de construire. La chambre des référés du tribunal administratif de Marseille a suspendu, fin novembre, la décision du maire d'Eygalières (Bouches-du-Rhône), qui avait refusé d'annuler le permis de construire accordé à l'animateur. La Ligue de défense des Alpilles avait porté plainte contre X pour «faux et usage de faux» à propos de ce permis. Selon l'association, le permis, accordé en janvier 2008 à Michel Drucker, porte sur la construction d'une maison de 293 m2«dans un rayon de moins de 500 mètres de la chapelle Saint-Sixte, monument inscrit, dans le périmètre d'un site classé et dans un espace remarquable de la directive paysage Alpilles». «Je n'ai aucune raison de l'annuler», a déclaré hier à l'AFP le maire sans étiquette d'Eygalières, René Fontes, qui a ajouté que les travaux continuaient faute d'injonction du tribunal pour les interrompre. Un jugement aura lieu sur le fond, dont on ne connaît pas encore la date.
Source : fr.news.yahoo.com
Tiens, ça me fait rigoler cette histoire. Bon, faudrait déjà savoir où se situe exactement le terrain et ce que le plan d’occupation des sols en dit. Il est peut-être permis d’y construire une maison d’habitation sous certaines conditions. Que l'on s'appelle Michel Drucker ou Jean Martin.
Ensuite, les prescriptions liées à la construction elle-même. Parce qu’il y en a forcément. Couleurs, matériaux, hauteur etc. Permis accordé en janvier 2008 ? Un peu tard pour l’annuler. Le délai, c’est 2 mois, mais à partir du jour où le panneau a été affiché sur le terrain. Si le constructeur a « oublié », et ils oublient souvent, les délais de recours continuent de courir. C’était à Michel Drucker d’y veiller. Ou alors l’assoc est montée au créneau dès le premier instant.
Avant d’annuler quoi que ce soit, le maire peut prendre un arrêté interruptif de travaux et la décision ne dépend pas du tribunal. C’est de sa responsabilité. Manifestement, il ne le veut pas. C’est donc qu’il est absolument sûr juridiquement de l’autorisation qu’il a accordée après consultation de tous les intervenants, l’archi des bâtiments de France notamment.
Vachement compliqué tout ça. En fait, Michel Drucker n’a pas forcément cherché à faire fi de la réglementation. Sûrement pas même. Il a tout plein de sous pour une superbe villa, achète un terrain dans un environnement paradisiaque, mandaté un cabinet d’architectes et sûrement pas n'importe lequel, et zou, en avant Guingamp. Si j’avais son compte en banque, m’étonnerait que je fasse construire à Aubervilliers… Il reste toutefois possible que parce qu’il est Michel Drucker, on lui ait accordé certains… heu… passe droits. Sans pour autant qu’il ait demandé quoi que ce soit, parce que je le répète, c’est compliqué. Le Michel, son boulot, c’est la téloche, pas l’urbanisme. Chacun son truc. Et il paie à prix d'or des pros dont c'est justement le métier.
On s’en fout de Michel Drucker me direz-vous. C’est vrai. Pourtant, quelque chose me dérange. Il y a fort à parier que la maison sera jolie et habilement dissimulée par une végétation appropriée. Elle ne devra pas porter atteinte aux paysages, c’est obligatoire. Du reste, pour vivre heureux, vivons cachés. A contrario, on risque de voir fleurir dans nos villes dans pas longtemps des horreurs d’immeubles d'une tarterie pas possible, qui défigureront les rues et les quartiers, au motif qu’ils sont vachement « développement durable ». Là, tout le monde s’extasiera et leur laideur ne dérangera personne.
Etrange non ?